Manifeste

On réunit sous la notion de produits phytosanitaires les insecticides, fongicides, herbicides et parasiticides, produits utilisés en agriculture conventionnelle et s’attaquant à tout ce qui vit.

Avec la progression des sciences et les avancées des laboratoires, l’impact des pesticides sur le monde vivant s’est intensifié : savez-vous qu’un seul gramme de la substance active d’un pesticide suffit pour rendre impropre à la consommation 10.000 m3, soit l’équivalent de 3 piscines olympiques, soit la consommation de 50 foyers de 4 personnes pendant un an ? Ou capable de polluer un ruisseau d’1 mètre de large et 1 mètre de profondeur sur 10 km ?

Il est intéressant de revenir un peu en arrière : avant la deuxième guerre mondiale, les maraîchers de Paris arrivaient à alimenter la totalité de l’agglomération parisienne en utilisant des techniques bien éloignées de la production intensive, techniques qu’on appelle aujourd’hui permaculture. En 1950, les agriculteurs n’appliquaient pas de pesticides sur les blés en Europe, les fongicides n’étaient pas utilisés.

Le vin est un des rares produits alimentaires sur lequel il n’est pas obligatoire de présenter les éléments entrant dans sa constitution. eau de vigne comme beaucoup, s’interroge sur le système d’agriculture intensive dans lequel nos pays sont bien installés : avec l’usage des produits chimiques, la vie microbiologique présente dans les sols est-elle agressée ? Celle-ci est elle nécessaire à la vie des plantes ? Les objectifs de hauts rendements sont ils compatibles avec une agriculture durable ?

Avec les travaux des chercheurs en microbiologie des sols, on démontre aujourd’hui que les cycles successifs d’ajouts d’engrais et de produits phytosanitaires (qui stimulent et protègent les plantes et au passage d’autres organismes jugés indésirables) a pour conséquence sur les années et les décennies d’appauvrir les sols et donc d’affaiblir le milieu naturel dans lequel les plantes évoluent.

La solution que nous utilisons pour augmenter les rendements et gérer les problèmes visibles associés est la cause de la dégradation globale de notre outil de production sur le long terme. Pour mieux le comprendre, voici un schéma illustrant les forces contraires en action. Il faut souvent des années pour arriver à comprendre le système global, avec l’ensemble des forces en présence dont certaines entraînent son effondrement.

 

 

En 70 ans, les sols de notre planète se sont appauvris, tassés, abîmés par les pratiques de l’agriculture conventionnelle, et il faudra autant de temps pour les régénérer.

Claude et Lydia Bourguignon experts mondialement reconnus en microbiologie des sols le disent sans ombrage, l’agriculture intensive est un échec, il faut se rendre à l’évidence. Pour avoir une plante seine, l’agriculteur et le viticulteur doivent comprendre qu’il leur faut réapprendre à travailler avec le sol, pour le rendre plus fort, plus vivant et donner à ses plantes toute l’énergie qui leur est nécessaire pour lutter contre les agressions.

C’est un changement de paradigme nécessaire auquel est confronté le monde agricole moderne et les consommateurs.

La conversion vers une agriculture durable nécessite un retour à la terre, à l’écoute de la biodiversité, à la fois plus exigeant et plus valorisant, plus contraignant, mais également donnant plus de sens au fruit de son travail.

Chez eau de vigne, on aime le bon vin. Et on l’aime encore plus lorsqu’il est réalisé dans une approche durable. eau de vigne a fait le choix de supporter ces vignerons toujours courageux, parfois visionnaires, et aux talents incroyables. Ils ont besoin de vous au travers de votre confiance et de vos achats, consommateurs, pour montrer au marché que vous avez compris la vraie valeur de leur travail.

La bonne nouvelle, c’est que de nombreux vignerons engagés produisent des vins splendides, passionnants, différents, généreux, puissants, vivants, et que vous allez pouvoir les goûter pour vous en rendre compte. Est-ce si étonnant ? Pas vraiment, le vin est un produit réalisé part le processus simple de la fermentation alcoolique des jus de raisin. Avec des vignes renforcées, des rendements contrôlés, des raisins sains récoltés à maturité, et un peu de savoir faire, les fondamentaux sont là pour réaliser un excellent moût qui sera la base du vin.

 

 

 

Pour approfondir, quelques vidéos plus ou moins techniques présentant très clairement la nature du problème gigantesque auquel l’homme est confronté et les solutions possibles.

 

Sites webs

Site Web de Claude et Lydia Bourguignon

La ferme du Bec Hellouin